Svalvogar : encercler le rêve

Svalvogar est une route de rêve qui promet de vous couper le souffle par sa beauté pure et ses richesses naturelles. Son charme sauvage n'est pas à la portée de tout le monde.

Pour ceux qui ont le goût de l'aventure, souvent sur des terrains abandonnés et inhabités, en super jeep ou en VTT, la route de Svalvogar est tout droit sortie d'un thriller. Parfois appelé avenue de Kjaran ou Vesturgatan (la route de l'ouest), le cercle de Svalvogar n'est accessible qu'en été.

Il s'agit d'une route circulaire de 49 km entre les fjords de Dýrafjörður au nord et d'Arnarfjörður au sud. La plupart des cyclistes commencent et finissent généralement à Þingeyri. La route côtière revient le long de Kaldbakur, en passant par la plus haute montagne des Westfjords, les Alpes des Westfjords.

Conseil : Svalvogar n'est pas conçu pour être négocié par de petites voitures et il est préférable de l'apprécier en VTT. Pour ceux qui préfèrent conduire, la piste à une voie est mieux adaptée aux conducteurs professionnels dans des voitures de montagne 4×4.

Prévenir, c'est prévenir

En Islande, la règle qui s'applique à tous les cas de figure est la suivante : se renseigner sur les conditions météorologiques et l'état des routes avant de prendre la route. Certaines parties de cette étroite piste côtière sont coupées à marée haute, et tout cela nécessite des nerfs solides et une navigation prudente.

Après le risque, les récompenses ne se font pas attendre : le silence majestueux et l'élégance sauvage de votre environnement doivent être vécus pour être compris et savourés.

Une grande partie de la "Kjaran's Avenue" est creusée dans les falaises abruptes et la route est littéralement au bord de la montagne.

La tâche de creuser une route digne de ce nom était si ardue que l'administration islandaise des routes a demandé à ses employés d'arrêter d'essayer. Un homme a alors décidé d'entrer dans l'histoire.

Un homme, un bulldozer et quelques tonnes de sable

On dit que les Vestfirðingar¬ (habitants des Westfjords) sont faits d'une étoffe plus solide que les autres : tenaces, inflexibles et travailleurs, ils ont une longue histoire qui leur permet de tirer parti des conditions les plus difficiles.

En 1973, Elís Kjaran Friðfinnsson (1928-2008), conducteur de bulldozer de la ferme de Kjaransstaðir à Dýrafjörður, l'a prouvé sans l'ombre d'un doute lorsqu'il a entrepris de construire la route autour de la montagne, en n'utilisant rien de plus perfectionné que son bulldozer de 70 chevaux - surnommé par dérision Teskeiðin ou "la cuillère à thé".

Dans sa tâche, il a été habilement assisté par son fils Ragnar. Ils ont travaillé pendant leur temps libre et à leurs propres frais, étant donné que l'administration islandaise des routes ne voulait rien savoir. Il a réussi là où ils avaient abandonné : il a réussi à tracer une route qui est toujours utilisée des décennies plus tard.

Il a achevé la première partie de la route en 1975, après deux ans de travail acharné. Cette partie de la route part de la vallée de Keldudalur à Dýrafjörður et traverse la crique de Svalvogar à l'ouest en direction de la vallée de Lokinhamradalur.
Puis, en 1985, Elís a réussi à ouvrir la liaison avec Arnarfjörður, ce qui a permis pour la première fois de contourner les montagnes connues sous le nom de Vestfirsku Alparnir ou Alpes des fjords occidentaux. C'est ce que nous appelons aujourd'hui le cercle de Svalvogar.
La route d'Elís n'a cependant pas éliminé tous les dangers, et des rochers tombent encore régulièrement des falaises qui la surplombent, comme celui qui s'est abattu sur la route à Hrafnholur en 2008, entraînant sa fermeture. Le rocher pesait quelques tonnes et aurait pu avoir de graves conséquences si quelqu'un s'était trouvé à proximité.
Elís a écrit un livre sur son expérience : Svalvogavegur (ou la route de Svalvogar) pour ceux qui souhaitent en savoir plus.
L'avenue de Kjaran, telle que nous la connaissons aujourd'hui, a une longueur de 24 km. À l'ouest, la vue sur les montagnes est à couper le souffle. L'itinéraire comprend des trolls, des criques cachées, des fermes abandonnées et le phare de Svalvogaviti.

L'histoire de deux fermes

Depuis Svalvogar, la route passe par la vallée de Lokinhamradalur et se termine à Stapadalur dans le fjord Arnarfjörður. Deux fermes y occupent une place de choix : Lokinhamrar et Hrafnabjörg. La vie dans ces fermes est exigeante et ardue, mais c'est un bel exemple de travail d'équipe et de vie en communauté. Le célèbre poète Guðmundur Hagalín (1898-1985) a d'ailleurs écrit plusieurs récits sur la vie dans cette région isolée, permettant ainsi au lecteur de découvrir de plus près la vie des fermiers.

Avant l'ouverture de la route, tous les transports se faisaient par mer, à cheval ou à pied.

Le cercle de Svalvogar en un coup d'œil :
- Cette route circulaire de 49 km entre les fjords de Dýrafjörður au nord et d'Arnarfjörður au sud n'est ouverte que quelques mois par an.
- Elle est appelée familièrement avenue de Kjaran ou Vesturgatan.
- Construit par Elís Kjaran Friðfinnsson, un conducteur de bulldozer de la ferme de Kjaransstaðir à Dýrafjörður, qui a entrepris le projet avec des risques et des dépenses considérables lorsque l'administration islandaise des routes a abandonné.
- Le terrain délicat est plus facile à parcourir à vélo ou en voiture de montagne 4×4.

Si vous préférez les chemins de traverse, ce sentier est fait pour vous !

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